L’échange linguistique: une occasion d’entreprendre à grande échelle…!
Entreprendre, un verbe à l’infinitif qui peut être combiné à de très nombreuses situations.
Entreprendre, c’est tout d’abord oser se lancer, s’inscrire comme participant à l’échange. Oser en assumer le programme prévu par deux écoles partenaires. Oser déloger deux nuits chez son correspondant, oser l’accueillir en retour chez lui.
Entreprendre, c’est ensuite oser aller vers l’autre, cet inconnu, cet élève à découvrir par le biais d’une photo, d’une petite présentation.
Entreprendre, c’est oser se dire, dévoiler un petit coin de son existence d’élève, étape parfois un peu délicate si l’on se sent de nature timide et discrète. C’est donc oser faire le pas.
Entreprendre, c’est aussi aller à la rencontre d’un groupe de classe et de son école. Oser s’exprimer devant d’autres, oser parler dans des situations concrètes, de la vie de tous les jours. Découvrir un autre établissement scolaire et se plier à son horaire, son règlement.
Entreprendre un échange linguistique, c’est s’engager à communiquer avec l’autre dans sa langue, c’est renoncer pour quelques jours à sa langue maternelle, se risquer dans une langue que l’on ne maitrise pas encore totalement. C’est assumer ses hésitations, ses tâtonnements, ses lacunes en vocabulaire. Oser chercher ses mots, assurer envers et contre tout. S’accrocher.
Entreprendre, c’est partir découvrir une autre communauté linguistique avec d’autres codes entre jeunes, comme par exemple, se saluer ou prendre son repas à d’autres heures que dans sa famille. Entreprendre, c’est donc aussi être capable de s’adapter.
Entreprendre un échange, c’est oser apprendre autrement, en dehors des heures de cours. Oser aborder l’autre d’égal à égal, chacun mesurant ses différences de niveau, chacun les acceptant dans le plus grand respect de l’autre.
Entreprendre, c’est aussi se préparer à donner de sa personne: c’est à GPH, durant les temps de midi, préparer des activités ludiques, sportives, culturelles, artistiques pour l’autre groupe. C’est aussi les animer une fois la semaine commencée. Entreprendre, c’est s’investir personnellement au nom du groupe.
Entreprendre: créer des liens, au-delà de la semaine de l’ échange. S’investir au côté de son correspondant en sachant que cette semaine-là est une occasion unique pour parler et savoir qu’il est possible de se revoir mais qu’il faudra à nouveau s’investir pour construire cette rencontre, chacun ayant un petit bout de cette écharpe relationnelle….
Entreprendre, c’est au bout du compte, se donner l’occasion de consolider ses connaissances linguistiques autrement qu’avec le professeur en classe.
Entreprendre, c’est faire preuve de courage.
Entreprendre, pour l’enseignant c’est faire confiance à chaque élève, croire qu’il est capable de développer ses connaissances à côté de son cours. C’est mesurer combien chacun peut investir dans un capital immatériel et illimité, qui dépasse de loin le contenu d’un dictionnaire.
Entreprendre, oui, ce ne sont pas que les entreprises qui le font, c’est chaque participant qui décide de bâtir, de construire dans le non quantifiable…. Et pour le long terme…. Qui sait même pour un petit plus qui ferait la différence au moment de l’embauche?
Et enfin, pour nous, les enseignantes, entreprendre, c’est chaque année recommencer avec un nouveau groupe, construire et adapter un programme au besoin de nos élèves, de leur environnement, se remettre à la tâche bientôt pour la 15e fois ….
Marie-Régine Botteldooren
Entreprendre, un verbe à l’infinitif qui peut être combiné à de très nombreuses situations.
Entreprendre, c’est tout d’abord oser se lancer, s’inscrire comme participant à l’échange. Oser en assumer le programme prévu par deux écoles partenaires. Oser déloger deux nuits chez son correspondant, oser l’accueillir en retour chez lui.
Entreprendre, c’est ensuite oser aller vers l’autre, cet inconnu, cet élève à découvrir par le biais d’une photo, d’une petite présentation.
Entreprendre, c’est oser se dire, dévoiler un petit coin de son existence d’élève, étape parfois un peu délicate si l’on se sent de nature timide et discrète. C’est donc oser faire le pas.
Entreprendre, c’est aussi aller à la rencontre d’un groupe de classe et de son école. Oser s’exprimer devant d’autres, oser parler dans des situations concrètes, de la vie de tous les jours. Découvrir un autre établissement scolaire et se plier à son horaire, son règlement.
Entreprendre un échange linguistique, c’est s’engager à communiquer avec l’autre dans sa langue, c’est renoncer pour quelques jours à sa langue maternelle, se risquer dans une langue que l’on ne maitrise pas encore totalement. C’est assumer ses hésitations, ses tâtonnements, ses lacunes en vocabulaire. Oser chercher ses mots, assurer envers et contre tout. S’accrocher.
Entreprendre, c’est partir découvrir une autre communauté linguistique avec d’autres codes entre jeunes, comme par exemple, se saluer ou prendre son repas à d’autres heures que dans sa famille. Entreprendre, c’est donc aussi être capable de s’adapter.
Entreprendre un échange, c’est oser apprendre autrement, en dehors des heures de cours. Oser aborder l’autre d’égal à égal, chacun mesurant ses différences de niveau, chacun les acceptant dans le plus grand respect de l’autre.
Entreprendre, c’est aussi se préparer à donner de sa personne: c’est à GPH, durant les temps de midi, préparer des activités ludiques, sportives, culturelles, artistiques pour l’autre groupe. C’est aussi les animer une fois la semaine commencée. Entreprendre, c’est s’investir personnellement au nom du groupe.
Entreprendre: créer des liens, au-delà de la semaine de l’ échange. S’investir au côté de son correspondant en sachant que cette semaine-là est une occasion unique pour parler et savoir qu’il est possible de se revoir mais qu’il faudra à nouveau s’investir pour construire cette rencontre, chacun ayant un petit bout de cette écharpe relationnelle….
Entreprendre, c’est au bout du compte, se donner l’occasion de consolider ses connaissances linguistiques autrement qu’avec le professeur en classe.
Entreprendre, c’est faire preuve de courage.
Entreprendre, pour l’enseignant c’est faire confiance à chaque élève, croire qu’il est capable de développer ses connaissances à côté de son cours. C’est mesurer combien chacun peut investir dans un capital immatériel et illimité, qui dépasse de loin le contenu d’un dictionnaire.
Entreprendre, oui, ce ne sont pas que les entreprises qui le font, c’est chaque participant qui décide de bâtir, de construire dans le non quantifiable…. Et pour le long terme…. Qui sait même pour un petit plus qui ferait la différence au moment de l’embauche?
Et enfin, pour nous, les enseignantes, entreprendre, c’est chaque année recommencer avec un nouveau groupe, construire et adapter un programme au besoin de nos élèves, de leur environnement, se remettre à la tâche bientôt pour la 15e fois ….
Marie-Régine Botteldooren